Le pétrole finit au plus haut depuis 11 semaines à New York
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a gagné 1,62 dollar à 49,43 dollars sur le Mercantile Exchange (Nymex), au plus haut depuis le 21 juillet.
A Londres le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance a gagné 1,72 dollar à 53,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus haut depuis le 31 août.
M. Yawger a rapporté que M. El-Badri, qui s'exprimait à la conférence Oil and Money à Londres, avait indiqué que la demande augmenterait de 1,5 million de barils par jour en 2015, plus qu'attendu, grâce aux prix bas, et que la production des pays hors Opep augmenterait moins que prévu en 2016, à raison de 200.000 barils par jour.
M. El-Badri n'était d'ailleurs pas le seul intervenant de la conférence à penser que la demande de pétrole allait augmenter d'avantage que prévu cette année.
Patrick Pouyanné, le directeur général du géant pétrolier Total, voit en effet la croissance de la demande dépasser les 1,7 million de barils par jour (mbj) en 2015 estimés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ce qui constituerait la plus forte croissance en cinq ans.
D'un point de vue plus technique, les cours ont monté parce que le marché du pétrole était en retard par rapport à la reprise de la Bourse depuis vendredi, a souligné Ted Sloup, chez iiTrader.com. Selon lui la psychologie générale des investisseurs favorise les matières premières actuellement.
Le seuil de 50 dollars est guetté de près, et s'il y a une clôture au-delà avec conviction, on pourrait assez vite arriver à 55 dollars, ce qui remettrait les cours au niveau de début juillet, a estimé M. Sloup, plutôt sceptique en revanche sur l'impact sur les cours de l'actualité des données fondamentales du marché.
Les chiffres sur les stocks ne comptent pas, parce que tout le monde sait qu'il y a des tonnes de pétrole brut en excédent, qui prendront du temps à se résorber, a-t-il dit.
(c) AFP