Le Nigeria confirme l'arrestation de l'ex-ministre du Pétrole à Londres
Le Nigeria est au courant de l'arrestation de l'ancienne ministre du Pétrole à Londres pour des accusations de blanchiment d'argent, a déclaré le porte-parole présidentiel Garba Shehu à l'AFP.
Le gouvernement a été informé et le Département de services d'Etat (DSS) collabore avec les agences de sécurité compétentes au Royaume-Uni pour gérer l'affaire, a-t-il précisé.
Les cinq personnes arrêtées ont été libérées sous caution le soir même, en attendant une enquête plus approfondie à la fois au Royaume-Uni et à l'étranger, a déclaré la NCA dans un communiqué, précisant que l'enquête a commencé en 2013 (...) et a été transférée à la NCA cette année.
L'arrestation de Mme Alison-Madueke a été confirmée par des membres de sa famille, ont rapporté des médias, dont la BBC.
La Commission des crimes économiques et financiers du Nigeria (EFCC) a refusé de confirmer l'arrestation, mais aurait placé son domicile d'Abuja sous scellés, d'après les médias locaux.
Diezani Alison-Madueke, 59 ans, a été ministre du Pétrole de 2010 à 2015 sous la présidence de Goodluck Jonathan.
Elle a été la première femme a endosser ce rôle au Nigeria ainsi que celui de présidente de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Mme Alison-Madueke a déjà été accusée par le passé de fraude à grande échelle dans la gestion de la richesse pétrolière du pays, mais a nié tout acte répréhensible.
En février 2014, l'ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Lamido Sanusi, a accusé la Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) d'avoir omis de verser 20 milliards de dollars de recettes, avant d'être démis de ses fonctions par Goodluck Jonathan, qui a contesté ces chiffres.
L'actuel président nigérian Muhammadu Buhari, qui a pris ses fonctions au mois de mai, a lancé une campagne contre la corruption, en s'en prenant en priorité à la NNPC, le géant national du pétrole, dont le Nigeria est le premier producteur d'Afrique.
M. Buhari s'est par ailleurs attribué le portefeuille clé du pétrole au sein du gouvernement dont il a soumis la composition mercredi au Parlement, quatre mois après sa prise de fonction.
(c) AFP