Le pétrole baisse sur fond de crainte pour l'économie mondiale
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 59 cents à 44,15 dollars.
L'économie américaine n'a en effet créé que 142.000 nouveaux emplois le mois dernier montrant un nouveau fléchissement des secteurs manufacturier et minier, alors que les observateurs tablaient sur un rebond avec 205.000 embauches, ce qui a pesé sur le billet vert vendredi.
Or une faiblesse du billet vert tend généralement à profiter aux cours de l'or noir, libellé en dollars, en rendant le baril de brut moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais la performance médiocre des prix du brut après la publication du rapport officiel du ministère du Travail suggère que les investisseurs sont maintenant clairement inquiets à propos de la faiblesse de la croissance économique mondiale, et c'est pour cela que les marchés boursiers ont eux aussi été mis sous pression, expliquait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.
Les mauvais chiffres de l'emploi américain posent question sur la solidité de la demande du pétrole des États-Unis, le plus gros consommateur d'or noir au monde, selon des analystes.
Et avec la Chine qui peine et la croissance qui reste morose en Europe, la demande de pétrole pourrait ne pas être aussi forte qu'anticipé précédemment, estimait M. Razaqzada.
Selon Jens Pedersen, analyste chez Danske Bank, deux forces contraires tiraillent le marché pétrolier en ce moment: celle de la croissance économique mondiale, qui entraîne des inquiétudes concernant la demande d'or noir - et l'essoufflement de l'économie chinoise est central dans cette question - et celle du ralentissement de l'offre américaine.
(c) AFP