Le pétrole en petite hausse à New York malgré la déception sur l'emploi américain
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre prenait 7 cents à 44,81 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Durant quelques minutes après l'annonce des chiffres de l'emploi américain les cours se sont inscrits dans le rouge dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance, avant de se reprendre un peu.
Il s'agit d'un indicateur de la demande en pétrole, a indiqué Bob Yawger, de Mizuho Securities. Il pourrait ne pas y avoir autant de demande (en produits pétroliers) que si on avait eu 200.000 créations d'emploi comme attendu, a-t-il précisé.
Toutefois il a également convenu que le marché tenterait de discerner si la déception provoquée par ce chiffre éloignait la perspective d'un relèvement des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine.
Une telle mesure, que plusieurs responsables de la Fed ont dit vouloir mettre en oeuvre avant la fin de l'année, aurait pour conséquence de revaloriser le dollar, ce qui pénaliserait les acheteurs de pétrole munis d'autres devises, pesant sur les cours.
Parmi les autres facteurs affectant le marché vendredi, M. Yawger a évoqué les frappes russes en Syrie, qui ajoutent de l'incertitude sur les perspectives géopolitiques au Moyen-Orient, même si le pays ne produit pas de pétrole.Enfin l'ouragan Joaquin, qui s'est abattu sur les Bahamas et devrait remonter vers le nord en évitant de frapper directement les Etats-Unis, était surveillé de près.
L'ouragan Joaquin, même s'il ne frappe pas directement la côte est, va entraîner un net repli de la demande en essence pendant quatre ou cinq jours, a ajouté M. Yawger.
On ne va pas voir de raffinerie fermer, mais on va perdre de la demande, a-t-il assuré.Globalement, le marché semblait incertain sur la direction à prendre.
Selon Jens Pedersen, analyste chez Danske Bank, deux forces contraires tiraillent le marché pétrolier en ce moment, celle de la croissance économique mondiale, qui entraine des inquiétudes concernant la demande d'or noir - et l'essoufflement de l'économie chinoise est central dans cette question - et le ralentissement de l'offre américaine.
Il y a une plus grande attention donnée à la consolidation de la production américaine, avec les prévisions sur l'offre qui ont été révisées à la baisse, un recul de la production hebdomadaire, et la diminution du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis, constatait l'analyste.
(c) AFP