Le pétrole monte un peu dans un marché prudent
Vers 10H40 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Le baril de Brent s'est approché des 50 dollars le baril jeudi, mais n'a pas réussi à dépasser ce seuil, s'affaissant de nouveau avant la fermeture des marchés. Le WTI reste lui coincé dans une fourchette étroite, évoluant autour des 45 dollars le baril.
"Les échanges sans direction sur le marché du pétrole continuent", notaient les analyste de Commerzbank.
Selon Jens Pedersen, analyste chez Danske Bank, deux forces contraires tiraillent le marché pétrolier en ce moment, "celle de la croissance économique mondiale, qui entraine des inquiétudes concernant la demande d'or noir - et l'essoufflement de l'économie chinoise est central dans cette question - et le ralentissement de l'offre américaine".
"Il y a une plus grande attention donnée à la consolidation de la production américaine, avec les prévisions sur l'offre qui ont été révisées à la baisse, un recul de la production hebdomadaire, et la diminution du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis", constatait l'analyste.
Ainsi, les prix de l'or noir devraient-ils continuer de s'échanger dans une bande étroite dans les prochains mois. M. Pedersen notait toutefois que le risque géopolitique pourrait revenir sur le devant de la scène et soutenir les cours, avec la Russie qui s'engage dans une campagne de frappes aériennes en Syrie.
"De manière isolée, la Syrie n'a pas un grand impact sur le marché du pétrole, mais si les conflits s'étendent dans les pays voisins cela pourrait accaparer l'attention des investisseurs et pousser les prix à la hausse", expliquait-il.
Les investisseurs surveilleront de près la publication des chiffres de l'emploi aux États-Unis. Pour certains analystes, une amélioration de la situation de l'emploi conforterait la Réserve fédérale dans son intention de relever ses taux.
Une hausse des taux aurait entre autres pour conséquence une hausse du billet vert. Or, l'or noir est libellé en dollars et deviendrait ainsi plus cher pour les acheteurs munis d'autres devises, ce qui plomberait encore la demande dans un contexte marqué par l'excès d'offre.
(c) AFP