New York: Les cours du pétrole ont de nouveau baissé jeudi à New York au terme d'une séance hésitante, les investisseurs restant prudents dans un marché sans actualité, à la veille d'un indicateur clé sur le chômage aux Etats-Unis.Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a cédé 35 cents à 44,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir pourtant débuté la journée en hausse.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a perdu 68 cents à 47,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
"De toute évidence le marché n'arrive pas à savoir ce qu'il devrait ou ce qu'il veut faire", a déclaré Kyle Cooper, chez IAF Advisors.
Après une ouverture en hausse, pour laquelle les analystes avaient invoqué l'annonce mercredi d'une baisse de la production pétrolière américaine, faisant espérer une réduction de l'offre de bon augure pour les cours, le marché du pétrole a fini par suivre la tendance à la prudence des Bourses, et suivre Wall Street dans son déclin.
La production américaine de brut pour la semaine achevée le 25 septembre s'est affichée en baisse de 40.000 barils par jour (b/j), selon des données officielles du département américain de l'Énergie (DoE).
Cette diminution a bien été accueillie par les marchés pétroliers plombés depuis plus d'un an par une surabondance d'offre, en partie liée au boom du pétrole de schiste américain.
Mais "le marché n'arrive pas à monter", et continue à stationner autour des 45 dollars le baril, semblant incertain de l'état de l'économie, a noté M. Cooper.
Selon lui les investisseurs devraient porter une grande attention vendredi aux chiffres mensuels américains sur les créations d'emploi et le chômage.
"Le marché va probablement s'inspirer de ce que fera le marché des actions après les chiffres de l'emploi", partagé entre le souhait de voir l'économie en bonne santé et la crainte qu'un indicateur positif encourage la Réserve fédérale à rehausser les taux d'intérêt, ce qui aurait pour conséquence de revaloriser le dollar au détriment d'acheteurs de pétrole munis d'autres devises.
Ainsi cet indicateur devrait bien plus influencer le marché que le relevé hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, que doit publier la société de services pétrolier également vendredi.
Jeudi, les chiffres un peu meilleurs qu'attendu sur l'activité manufacturière en Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, pour le mois de septembre, avaient un peu mais provisoirement aidé les cours, même si cette production manufacturière s'est encore contractée.
L'indice PMI des directeurs d'achats rendu public par le Bureau national des statistiques (BNS) chinois pour le mois passé s'est établi à 49,8. C'est davantage qu'en août (49,7) et mieux qu'attendu par les experts.
Londres: Le géant pétrolier britannique BP a annoncé jeudi un investissement groupé de sept milliards de dollars pour démultiplier les ressources gazières...
Prévision des prix: Dans le sillage des baisses de taux d'intérêt annoncées par les banques centrales, des risques géopolitiques et de perturbations sur l'offre et la demande pétrolière, Goldman Sachs envisage une escalade du prix du pétrole au dessus de la barre symbolique des 100 dollars le baril cette année.
Automobile: L'UE impose dès 2025 des quotas stricts sur les voitures thermiques, menaçant les constructeurs de lourdes amendes. Plusieurs pays, dont la France et l'Italie, s'opposent à ces mesures, invoquant les risques pour l'industrie et les préférences des consommateurs pour les véhicules à moteurs thermiques...
New York: Les analystes de Citi, l'une des plus grande institution financière au monde, prévoient une chute significative des cours du pétrole d'ici 2025, anticipant que le prix du baril de Brent descendra à 60 dollars, soit une diminution de plus de 20 % par rapport aux prévisions actuelles.