Le pétrole tâtonne dans un marché prudent
Vers 17H05 GMT (18H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 13 cents à 45,12 dollars.
Cette diminution a bien été accueillie par les marchés pétroliers plombés depuis plus d'un an par une surabondance d'offre, en partie liée au boom du pétrole de schiste américain.
"Les estimations hebdomadaires montrent une production américaine à 9,096 millions de barils par jour, ce qui veut dire que la production actuelle est déjà plus basse que les niveaux d'octobre 2014. Les États-Unis sont déjà entrés dans une phase de déclin de la production de brut d'une année sur l'autre", estimait Olivier Jakob de Petromatrix.
Par ailleurs, les chiffres un peu meilleurs qu'attendu sur l'activité manufacturière en Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, pour le mois de septembre, aidaient un peu les cours jeudi, même si cette production manufacturière s'est encore contractée.
L'indice PMI des directeurs d'achats rendu public par le Bureau national des statistiques (BNS) chinois pour le mois passé s'est établi à 49,8. C'est davantage qu'en août (49,7) et mieux qu'attendu par les experts.
Les cours du Brent, la référence internationale du brut, ont évolué en hausse pendant la majeure partie des échanges européens, atteignant 49,84 dollars le baril, leur plus haut niveau depuis une semaine.
"La stabilisation des données sur l'activité manufacturière chinoise et le ralentissement de la production de pétrole brut aux États-Unis (...) ont aidé les cours du pétrole à se reprendre", expliquait Jasper Lawler, analystes chez CMC Markets.
Mais ils devraient continuer à s'échanger dans une fourchette étroite dans les prochains mois, face à la surabondance d'offre qui continue de plomber les marchés pétroliers.
A ce titre le retour de l'Iran sur les marchés internationaux en cas de levée des sanctions en début d'année continue de peser sur le moral des investisseurs.
"L'Iran a annoncé son objectif d'augmenter sa production de 2 millions de barils par jour, grâce à 50 projets liés à l'énergie que le pays devrait présenter à des investisseurs le mois prochain à Téhéran", notaient les analystes du courtier PVM.
(c) AFP