Le pétrole remonte, aidé par la stabilisation des Bourses et l'espoir d'une baisse des stocks
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a gagné 80 cents à 45,23 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), confirmant la stabilisation autour de 45 dollars constatée depuis le début du mois.
A Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 89 cents par rapport à la clôture de lundi.
Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, a aussi noté que la hausse des cours avait été facilitée par la stabilisation des Bourses en Europe et aux Etats-Unis, car leur chute la veille avait lesté les prix du pétrole.
Le fort rebond de l'action du géant minier Glencore, qui avait dévissé lundi et entraîné toutes les matières premières dans sa baisse après qu'une note d'analyste eut mis en doute sa solvabilité, a été particulièrement mis en avant par Bart Melek, chez TD Securities.
"Toute la situation avec Glencore s'est un peu stabilisée (..) et je crois qu'on se dit dans le milieu que la correction dans le secteur des matières premières pourrait avoir été un peu exagérée", a-t-il dit.
Par ailleurs plusieurs analystes se montraient optimistes à la veille des chiffres officiels du ministère de l'Energie (DoE) sur les stocks aux Etats-Unis.
"Nous pensons que les stocks auront baissé d'environ un demi-million de barils, et cela renforce le rebond d'aujourd'hui", a ainsi noté Bart Melek.
Une première estimation était attendue en fin de journée avec des chiffres de l'association professionnelle API.
Les chiffres des stocks seront accompagnés d'une évaluation de la production américaine, que les investisseurs espèrent voir encore reculer pour obtenir un début de rééquilibrage entre l'offre surabondante et la demande.
"Nous nous trouvons dans un climat de prix extrêmement volatil de jour en jour, car les cours ont du mal à pousser beaucoup plus haut sur fond de surabondance, mais ils ne sont pas prêt à pousser beaucoup plus bas vu l'atténuation des déséquilibres" entre offre et demande, a noté Matt Smith, chez Clipper Data
M. Schenker a également noté que le marché risquait de rester très instable cette semaine, et tributaire d'indices sur l'activité économique en Chine, en zone euro et aux Etats-Unis, avant que le Fonds monétaire international actualise la semaine prochaine ses prévisions sur la croissance mondiale.
"Tout cela pourrait ajouter beaucoup de volatilité", a-t-il dit.
(c) AFP