Le pétrole grimpe, aidé par les Bourses et une baisse attendue des stocks américains de brut
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 91 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 82 cents à 45,25 dollars.
Le marché pétrolier est en phase de rebond technique mardi mais la trajectoire des cours n'a pas changé, et il demeure dans la même fourchette depuis plus d'un mois, notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
L'analyste notait que la hausse des cours mardi avait été alimentée par une légère amélioration du marché des actions en cours d'échanges européens, même si les places boursières européennes ont terminé en légère baisse, car leur chute la veille avait lesté les prix du pétrole.
Par ailleurs, plusieurs analystes soulignaient les attentes d'une nouvelle baisse des stocks américains de brut avant la publication des statistiques de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) prévue après la fermeture des marchés.
Mais l'humeur des investisseurs restait morose, toujours plombée par l'excès d'or noir. Si la production américaine s'est nettement éloignée ces dernières semaines de ses niveaux hauts, c'est encore insuffisant pour permettre une hausse durable des prix du baril de pétrole, expliquait M. Dembik.A cause de la surabondance d'offre qui plombe le marché depuis plus d'un an, les analystes de Natixis s'attendent à ce que le Brent s'échange en moyenne autour des 46 dollars le baril au quatrième trimestre et autour des 48,5 dollars le baril en 2016.
Ils ne sont pas les seuls à être plutôt pessimistes sur les perspectives des cours du pétrole pour les prochains mois et jusqu'en 2016. Il y a quelques semaines, les analystes de Goldman Sachs avaient même parlé d'un baril atteignant les 20 dollars.
D'après Fatih Birol, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les prix du pétrole sont partis pour rester à leur niveau actuel pour quelque temps, notaient les analystes de Commerzbank.De leur côté, les experts de Danske Bank étaient plus optimistes, misant sur un rééquilibrage du marché grâce à un ralentissement de la production dans les pays hors Opep, particulièrement aux États-Unis, mais aussi au Canada et au Brésil.
Chez PVM, on estime que si la différence entre l'offre et la demande va se resserrer en 2016, le marché va continuer de porter le poids d'un surplus de stocks qui va devoir disparaître avant que les prix ne puissent se reprendre de manière durable.
(c) AFP