Le pétrole recule, l'offre demeure surabondante
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
"L'atmosphère est fébrile et le pétrole est tiraillé entre les fondamentaux du marché et les fondamentaux macroéconomiques, et fait face à des contre-courants du moral des marchés financiers, de la volatilité du marché des changes et des mouvements techniques", expliquaient les analystes de PVM.
Le retour potentiel de l'Iran sur les marchés de l'or noir au début de l'année prochaine, en cas de levée des sanctions, continue de se mettre en travers d'une reprise durable des cours.
Et la réaction d'autres pays producteurs au retour des barils iraniens est tout aussi plombante pour le marché de l'or noir qu'une augmentation de l'offre iranienne en elle-même.
Selon les experts de JBC Energy, les données préliminaires pour les chargements de brut au mois d'octobre depuis la Russie et l'Irak, qui montrent une hausse de la production, suggèrent que la compétition pour placer des barils sur le marché méditerranéen notamment, s'intensifie.
Si l'hésitation semble régner chez les investisseurs ces dernières semaines, "ce qui semble évident c'est l'acceptation grandissante que les prix du pétrole vont rester bas pour une plus longue période que prévu initialement", concluaient les analystes de PVM.
A cause de la surabondance d'offre, les analystes de Natixis s'attendent à ce que le Brent s'échange en moyenne autour des 46 dollars le baril au quatrième trimestre et autour des 48,5 dollars le baril en 2016.
"Si l'on considère l'excès de pétrole sur les marchés, la résistance des producteurs de pétrole de schiste aux États-Unis et (face à la baisse des cours, NDLR) combinée à la stratégie de protection de part de marchés de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), on pourrait voir les prix du pétrole tomber sous les coûts de production pour une brève période et prendre plus de temps à se reprendre que lors de la crise de 2008-2009", estimait Abhishek Desphande, analyste chez Natixis.
(c) AFP