Le pétrole baisse dans un marché hésitant
Vers 10H35 GMT (12H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 90 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 89 cents à 44,81 dollars.
Les marchés ont durement encaissé la semaine dernière l'annonce de la lourde contraction en septembre de l'activité manufacturière chinoise, qui est tombée à son plus bas niveau depuis six ans et demi. Elle est venue confirmer le ralentissement de la deuxième économie mondiale, et deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde.
Dans le même temps, la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen a indiqué jeudi qu'elle pensait que les conditions seraient réunies pour probablement permettre une première hausse des taux sur les fonds fédéraux plus tard cette année, suivie par un rythme graduel de resserrement des taux ensuite.
Une déclaration qui a permis au billet vert de se renforcer, ce qui a, à son tour, lesté les prix du baril de pétrole libellés en dollar. Une hausse du dollar tend à peser sur les cours de l'or noir libellé en dollar en le rendant plus onéreux pour les acheteurs munis d'autres devises.
L'atmosphère est fébrile et le pétrole est tiraillé entre les fondamentaux du marché et les fondamentaux macroéconomiques, et fait face à des contre-courants du moral des marchés financiers, de la volatilité du marché des changes et des mouvements techniques, expliquaient les analystes de PVM.Par ailleurs, le retour potentiel de l'Iran sur les marchés de l'or noir au début de l'année prochaine, en cas de levée des sanctions, continue de se mettre en travers d'une reprise durable des cours.
Et la réaction d'autres pays producteurs au retour des barils iraniens est tout aussi plombante pour le marché de l'or noir qu'une augmentation de l'offre iranienne en elle-même.
Selon les experts de JBC Energy, les données préliminaires pour les chargements de brut au mois d'octobre depuis la Russie et l'Irak, qui montrent une hausse de la production, suggèrent que la compétition pour placer des barils sur le marché méditerranéen notamment, s'intensifie.Si l'hésitation semble régner chez les investisseurs ces dernières semaines, ce qui semble évident c'est l'acceptation grandissante que les prix du pétrole vont rester bas pour une plus longue période que prévu initialement, concluaient les analystes de PVM.
(c) AFP