La croissance américaine soutient un peu le pétrole
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a pris 79 cents à 45,70 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit à peu près le niveau auquel il a commencé la semaine ainsi que le mois.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne du brut, également pour livraison en novembre, a gagné 43 cents à 48,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
La croissance économique américaine a donné vendredi de nouveaux signes de solidité au deuxième trimestre, selon la 3e et dernière estimation du département du Commerce, révisée en hausse à 3,9%.
Même s'il est compréhensible de réagir favorablement à ce chiffre, ce serait un pari risqué de trop parier sur un rebond durable des cours juste à cause de cette bonne surprise, d'après Tim Evans, de Citi.
Le PIB, c'est toujours ce que l'on voit dans le rétroviseur, et particulièrement quand on parle d'une troisième révision, a-t-il souligné.
De plus, en matière de demande pétrolière, il ne semble pas que la différence entre 3,9% et les 3,7% de la précédente estimation constitue un grand changement, a-t-il ajouté.
Même si cela était le cas, le marché pétrolier fait toujours face à une surabondance conséquente, et une amélioration de la demande américaine ne serait sûrement pas assez conséquente pour le compenser, a conclu à ce sujet M. Evans.
L'excès d'offre, que ce soit aux Etats-Unis, dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ou en Russie, a largement contribué à faire chuter les prix de plus de moitié depuis juin 2014.
Les cours sont tombés en août à leur plus bas niveau depuis six ans et demi, avant de se stabiliser en septembre autour de 45 dollars le baril à New York.
On dirait que l'on se stabilise dans l'attente d'une baisse continue de la production américaine, ce qui fournit un exutoire pour les craintes de surabondance sur le marché, a expliqué M. McGillian.
Sur ce plan, les investisseurs ont digéré une petite baisse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, en déclin de quatre unités cette semaine selon le décompte du groupe privé Baker Hughes. Depuis un an, ce chiffre a diminué d'un millier de puits depuis un an, ce qui semble plutôt de bon augure dans l'espoir d'une réduction de l'offre.
(c) AFP