Le pétrole rechute à l'ouverture à New York, dans un marché très incertain
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 1,37 dollar à 45,31 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir pris deux dollars lundi.
"Le marché évolue en dents de scie car il y a beaucoup d'incertitudes", a résumé James Williams, de WTRG Economics. "Je ne pense pas qu'il y ait un consensus sur la direction qu'il doit prendre."
Les cours, qui étaient tombés pendant l'été sous les 40 dollars le baril à New York, à leur plus bas niveau depuis plus de six ans, se sont un peu repris et évoluent depuis le début septembre autour de 45 dollars.
"En regardant les positions des investisseurs, on voit qu'ils sont un peu plus optimistes qu'il y a une ou deux semaines, mais la situation d'ensemble n'a pas changé et reste défavorable" aux cours, a jugé M. Williams. "On suit l'actualité, et on choisit l'information que l'on veut, selon que l'on croit à une hausse ou une baisse du marché pétrolier... Mais c'est un marché sans vraie direction."
De fait, mardi, l'actualité pétrolière fournissait peu d'éléments cruciaux aux investisseurs, qui attendait surtout les chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves pétrolières américaines.
La fédération American Petroleum Institute (API) publiera ses estimations mardi après la clôture, et, surtout, le Département de l'Energie (DoE), ses chiffres officiels mercredi.
Tout en reconnaissant que l'espoir d'une baisse durable de la production américaine avait récemment soutenu les cours, les analystes de Commerzbank rappelaient que les réserves de brut restaient nettement plus élevées que la normale aux Etats-Unis, de près de cent millions de barils.
"En d'autres termes, il va leur falloir un moment pour retomber à la normale malgré la baisse de la production américaine", qui se confirme depuis la fin août, ont-ils prévenu.
Enfin, les marchés surveilleront également la publication d'un indice sur l'activité industrielle chinoise mercredi, qui "pourrait attirer d'avantage l'attention des marchés après l'annonce de la Réserve fédérale (Fed) la semaine dernière", a annoncé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
La banque centrale américaine a décidé de ne pas relever ses taux, notamment sur fond d'inquiétudes sur la croissance en Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole.
(c) AFP