Le pétrole recule, inquiétudes sur la santé de l'économie mondiale
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 99 cents par rapport à la clôture de jeudi.
"La décision de la Fed de ne pas augmenter ses taux d'intérêt n'est pas une bonne nouvelle pour les matières premières", notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
La banque centrale américaine a choisi jeudi soir de rester prudente et de maintenir sa politique de taux zéro.
Cette décision est essentiellement liée aux récentes turbulences financières et incertitudes économiques venues des marchés émergents et notamment du premier d'entre eux, la Chine, où le ralentissement de l'activité suscite des inquiétudes croissantes.
Si la Fed s'inquiète à propos de l'économie mondiale, et de la Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, en particulier, cela ravive les inquiétudes des investisseurs sur la robustesse de la demande de ce pays, soulignait M. Hansen.
"Cela donne l'impression que la Fed est passée d'une dépendance aux statistiques économiques à une dépendance à la Chine et aux marchés émergents", constatait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Ainsi les cours du pétrole n'ont-ils pas réussi à capitaliser sur la faiblesse du dollar, tiré vers le bas par la décision de la Fed.
Habituellement, les accès de faiblesse du billet vert tendent à soutenir les cours du brut car ils rendent plus attractifs les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
(c) AFP