Le pétrole grimpe, stimulé par une baisse surprise des stocks américains de brut
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 49,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,04 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 11 septembre, les réserves commerciales de brut ont décliné de 2,1 millions de barils pour atteindre 455,9 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de deux millions de barils.
Ce recul surprise des stocks de brut soutenait les cours mercredi, faisant même repasser le Brent au-dessus de la barre des 50 dollars le baril vers 15H15 GMT.
Une légère baisse de 18.000 barils par jour (bj) de la production américaine à 9,117 millions de barils par jours (mbj) contribuait également à soutenir les cours, selon Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
"Les statistiques du DoE sont haussières pour le brut, mais baissières en ce qui concerne les produits pétroliers", tempérait cependant Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.
Ainsi, le rebond des cours du pétrole pourrait certainement ne pas durer, estimait Thomas Pugh, analyste chez Capital Economics.
En effet, l'analyste soulignait qu'un des chiffres importants à prendre en compte dans le rapport de cette semaine était celui du taux d'utilisation des raffineries américaines.
Ces dernières ont augmenté leurs cadences, fonctionnant à 93,1% de leurs capacités contre 90,9% la semaine précédente, alors que l'on s'attendait à ce qu'elles ralentissent car la saison automnale de maintenance s'apprête à débuter.
"Deux grandes raffineries, dont celle de Whiting dans l'Indiana (nord des États-Unis) ont redémarré après des périodes de maintenance non prévues, ce qui explique notamment la baisse des stocks de brut et la hausse des stocks d'essence", explique M. Pugh.
Les réserves d'essence ont augmenté de 2,8 millions barils, alors que les analystes interrogés par Bloomberg annonçaient une baisse de 500.000 barils.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage et le kérosène) ont augmenté de 3,1 millions de barils, bien plus que l'avancée de 300.000 barils prévue.
À un moment où la demande de produits pétroliers ralentit aux États-Unis, cette avancée des stocks n'est pas positive pour les cours.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont monté de 8,5 millions de barils, "ce qui donne au rapport une dimension baissière", soulignait Torbjorn Kjus.
(c) AFP