Le pétrole recule, prudence avant la Fed et craintes sur l'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 46,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de lundi.
"Les prix du pétrole se sont retrouvés sous pression car les investisseurs restent prudents avant l'annonce de la Fed après sa réunion de jeudi", expliquait Myrto Sokou, analyste chez Sucden Financial.
Les investisseurs attendent de savoir si la Réserve fédérale américaine va réhausser ses taux d'intérêt jeudi. En effet, une augmentation des taux d'intérêt américains profiterait au dollar, mais la devise américaine serait en revanche handicapée si la Fed décidait de repousser à plus tard une hausse de ses taux.
Or, un renchérissement du dollar, monnaie d'échange du pétrole brut, tend en effet à peser sur les cours car il pénalise les acheteurs munis d'autres devises.
Le marché demeurait par ailleurs inquiet face à des fondamentaux qui restent baissiers à court terme.
La demande, qui s'est renforcée ces derniers mois stimulée par des prix du pétrole bas, va en effet commencer à se tasser saisonnièrement.
Les raffineries dans le monde entier vont commencer leur saison automnale de maintenance et vont donc transformer moins de brut.
Par ailleurs aux États-Unis, plus gros consommateur de pétrole au monde, la saison des grands déplacements automobiles s'est officiellement achevée la semaine dernière, après le long week-end de la fête du travail.
"La plupart des estimations sur l'excès d'offre sont trop hautes, cependant nos comptes montrent tout de même une hausse plus importante que la normale des stocks de brut et on pourrait voir le retour du stockage en mer au deuxième semestre 2015", soulignaient les analystes de Morgan Stanley.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a par ailleurs révisé légèrement à la baisse sa prévision de croissance de la demande de brut pour 2016, sur fond de ralentissement économique au Brésil et en Chine, selon son rapport mensuel paru lundi.
Le cartel estime que la demande va continuer de croître en 2016, mais un peu moins vite que prévu à 1,29 million de barils par jour (mbj), soit 50.000 barils par jour (b/j) de moins qu'estimé auparavant.
La demande totale en 2016 devra s'élever à 94,08 mbj.
(c) AFP