Le pétrole baisse, plombé par l'offre pléthorique d'or noir
Vers 17H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 72 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 94 cents à 44,99 dollars.
La volatilité se poursuit sur les marchés du pétrole, le Brent et le WTI repartant en baisse ce vendredi malgré des propos assez optimistes de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).
La production des pays non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait connaître son repli le plus fort en 24 ans, avec une baisse de près de 0,5 million de barils par jour (mbj) à 57,7 mbj, dont 0,4 mbj pour le seul pétrole de schiste américain, estimait l'AIE dans son rapport mensuel publié vendredi.
La production américaine de pétrole devrait payer le plus lourd tribut à cette débandade des cours, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin 2014, ajoutait l'AIE.
Les cours du Brent et du WTI avaient été soutenus la veille, après la publication de statistiques du Département américain de l'Énergie (DoE) montrant une nouvelle baisse de la production américaine la semaine dernière, mais la surabondance d'offre qui plombe les marchés depuis plus d'un an continue d'inquiéter les investisseurs. L'excès d'offre est seulement en train de se réduire doucement et va surement peser sur les prix jusqu'à tard l'année prochaine, estimait Eugen Weinberg, analyste chez commerzbank.
Les analystes de Goldman Sachs s'accordaient à dire que le surplus d'or noir va continuer à peser lourdement sur les prix car il est plus important que ce à quoi ils s'attendaient, et que si le rééquilibrage du marché était trop lent et que les réserves de brut continuent de se remplir, les prix de l'or noir pourraient même descendre à 20 dollars le baril.
Comme le marché a besoin que la production hors-Opep passe d'une croissance à un large déclin en 2016, spécialement aux États-Unis, l'incertitude sur la façon dont les ajustements du marché vont se passer s'est accrue de manière significative, notaient-ils. Les experts de Goldman Sachs soulignaient cependant qu'un baril à 20 dollars n'était pas leur scénario de base, et ont abaissé leurs estimations des prix à 45 dollars le baril pour le WTI, contre 57 dollars le baril auparavant.
(c) AFP