Le pétrole monte, aidé par une nouvelle baisse de la production aux états-Unis
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 83 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Selon des chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 4 septembre, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,6 millions de barils pour atteindre 458,0 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de seulement 900.000 barils.
Ce gonflement plus fort que prévu des réserves n'a pas entamé le moral des marchés, alors que souvent une hausse des stocks est interprétée comme le signe d'une baisse de la demande chez le plus gros consommateur de pétrole au monde.
"De bonnes statistiques économiques aux États-Unis, une demande d'essence robuste, une baisse de la production et une diminution des stocks de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) a apporté du soutien au cours, malgré la hausse des stocks" de brut pour l'ensemble des Etats-Unis, expliquait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
La production américaine a décliné pour la cinquième semaine de suite, à raison de 83.000 barils par jour (bj), à 9,135 millions de barils par jour (mbj), tandis que les réserves du terminal pétrolier de Cushing qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont baissé de 900.000 barils, à 56,4 millions.
"La demande de produits pétroliers était en hausse de 6,45% d'une année sur l'autre, et celle d'essence a pris 4,7%", notait M. Deshpande.
Cependant, pour Christopher Dembik, analyste de Saxo Banque, la hausse des cours était avant tout liée au rebond technique entamé à l'ouverture des marchés ce jeudi.
"Les investisseurs avertis ont profité des baisses des dernières séances pour entrer sur le marché dans la perspective de réaliser des achats à bon compte," expliquait-il.
Mais cette reprise à de fortes chances de ne pas durer, notait l'analyste, car les fondamentaux de marché demeurent défavorables.
"Peut-être que les investisseurs pensent que cette diminution de la production aux États-Unis va amener les prix à trouver leur plancher, mais la hausse des stocks de brut est un élément qui demeure baissier pour les cours et ceux-ci pourraient bien se retrouver sous pression", concluait M. Deshpande.
(c) AFP