Le pétrole monte un peu avant les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Les cours du Brent et du WTI progressaient un peu, aidés par un petit regain d'optimisme des marchés après les estimations à la baisse sur la production américaine du Département américain de l'Énergie (DoE).
Le DoE a en effet un peu réduit ses prévisions sur la production de brut aux États-Unis pour 2015 et 2016.
"La production entre le mois de juillet 2015 et le mois de décembre 2016 devrait être de 140.000 barils par jour (bj) de moins en moyenne qu'estimé précédemment, et devrait passer sous la barre des 9 mbj ce mois-ci", notaient les analystes de Commerzbank tout en soulignant qu'auparavant le DoE ne s'attendait pas à une telle baisse avant février 2016.
"La production devrait atteindre un plancher à un bon 8,6 mbj en août 2016, l'équivalent d'un déclin de 1 mbj par rapport au pic du mois d'avril 2015", expliquaient les analystes de Commerzbank.
Mais l'humeur restait prudente avant la publication des statistiques officielles du DoE sur les stocks américains de brut, dans un marché focalisé sur l'offre.
La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) a estimé mercredi que les réserves américaines de brut auraient grimpé de 2,1 millions de barils la semaine dernière, tandis que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient, selon des prévisions médianes, à un gonflement des stocks de brut de 900.000 barils.
Les réserves d'essence auraient baissé de 150.000 barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient progressé de 900.000 barils.
"La demande de brut des raffineries va maintenant baisser car nous approchons de la période de maintenance automnale des usines. C'est bien entendu normal et attendu, mais cela va contribuer à faire progresser les réserves", commentait Bjarne Schieldrop, analyste chez DNB.
Les marchés surveilleront également de très près les chiffres de la production américaine "clés pour le moral", selon l'analyste.
Si le déclin de la production américaine la semaine dernière est assez faible, les cours du pétrole pourraient de nouveau se retrouver sous pression.
(c) AFP