Le pétrole repart à la baisse à cause de l'excès d'offre
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 93 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 72 cents à 45,22 dollars.
Pour plusieurs analystes, ce petit rebond était lié à une petite hausse du moral des marchés, qui auraient digéré ces mauvaises nouvelles que ce soit du côté de l'offre ou de la demande, résumaient plusieurs analystes.
Cependant, le moral semblait de nouveau atteint mercredi, en fin d'échanges européens, comme le rappelait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
"Toute reprise durable des prix requiert une réduction de l'excès d'offre", soulignaient les experts de Commerzbank. Or les marchés pétroliers restent noyés sous l'or noir et la situation ne semble pas partie pour s'améliorer à court terme.
"C'est le moment de revenir à la réalité. On ne peut pas se faire d'illusions sur les intentions de l'Arabie saoudite. Si la Russie ne vient pas à la table des négociations en offrant de diminuer sa production, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) va se battre pour ses parts de marché", rappelaient les courtiers de PVM.
Dans la première moitié de l'année la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, Singapour et la Thaïlande ont ainsi importé 19,1 millions de barils par jour (mbj) de brut, dont près du quart provenait d'Arabie saoudite, soit la même proportion que lors de la même période l'année dernière, selon le Département américain de l'Énergie.
Les analystes de PVM notaient par ailleurs que les sanctions contre l'Iran, qui devraient être levées l'année prochaine, pourraient ajouter 500.000 barils par jour (bj) en l'espace de trois mois à l'offre mondiale.
(c) AFP