Le pétrole hésite entre New York et Londres, face à des ajustements techniques
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre a perdu onze cents à 45,94 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une séance de clôture pour la fête du Travail.
A Londres, en revanche, le prix du baril de Brent, référence européenne du brut, a pris 1,89 dollar à 49,52 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE), également pour le mois d'octobre.
Ces fluctuations incertaines, largement liées à des achats à bon compte à Londres, ne témoignent pas de changement de fond sur le marché pétrolier, qui reste sous le coup d'une offre élevée, que ce soit des Etats-Unis, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou de la Russie.
Moins que des actualités particulières au pétrole, c'est "un rebond de 2,92% de la Bourse de Shanghai", ainsi que "des révisions en hausse des produits intérieurs brut (PIB) du deuxième trimestre au Japon et dans la zone euro", qui ont soutenu les cours, a jugé Tim Evans, de Citi.
En effet, en ce qui concerne directement le pétrole, "il ne s'est pas passé grand-chose de bouleversant", a rapporté Kyle Cooper, d'IAF Advisors.
"Il y a eu l'annonce que l'Indonésie allait revenir dans l'Opep, mais je ne vois pas trop comment" cela peut influer sur les prix, a-t-il précisé.
Les marchés, notamment les investisseurs américains revenant de week-end, ont donc continué à digérer les informations des derniers jours, dont la tonalité était plutôt négative.
Selon des sources bien informées au sein du secteur, l'Arabie Saoudite compte maintenir son niveau actuel de production, de 10,2 à 10,3 millions de barils par jour (bj) jusqu'à la fin de l'année, ont rapporté les experts de Commerzbank, rappelant que Ryad, acteur dominant de l'Opep, était le plus gros exportateur mondial de pétrole.
(c) AFP