L'Indonésie devrait réintégrer l'Opep en décembre
L'Indonésie a beaucoup contribué à l'histoire de l'Opep. Nous saluons son retour dans l'organisation, a expliqué l'Opep dans un communiqué.
Le ministre indonésien de l'Énergie et des Ressources minérales, (...) Sudirman Said, sera invité à participer à la prochaine réunion régulière de la Conférence de l'Opep le 4 décembre. Ceci comprendra les formalités de relance de l'adhésion de l'Indonésie à l'organisation, a poursuivi l'Opep.
Comme l'Équateur, qui avait suspendu sa participation pendant quelques années avant de revenir, il ne s'agit que d'un retour pour l'Indonésie qui avait déjà été membre de ce cénacle de 1962 à 2009. Jakarta avait décidé de quitter ce cartel de pays exportateurs d'or noir lorsque l'archipel indonésien, pourtant riche en ressources naturelles, était devenu importateur net de pétrole.
L'an passé, l'Indonésie a dû encore importer quelque 689.000 barils par jour pour couvrir sa demande intérieure, sur fond de solide croissance économique et démographique. Mais le pays a néanmoins pris l'initiative inhabituelle pour un importateur de brut de vouloir revenir dans l'Opep.
Le plafond collectif de production de l'Opep est fixé depuis près de quatre ans à 30 millions de barils par jour, soit près du tiers du pétrole brut extrait quotidiennement dans le monde. Et en 2013, selon le Département américain de l'Énergie, la production de brut de l'Indonésie comptait pour 1% de la production mondiale de pétrole.
Il est tout à fait naturel pour nous de construire des relations avec les exportateurs, avait déclaré Surdiman Said avant de se rendre en juin au siège du cartel pour évoquer la levée de la suspension indonésienne de l'organisation.
Jakarta veut importer du pétrole moins cher, mais cette initiative pourrait néanmoins, d'après des experts, ralentir les efforts du gouvernement indonésien pour réformer dans le pays ce secteur miné par la corruption.
Les statuts de l'Opep stipulent que ses membres à part entière doivent être d'importants exportateurs nets de pétrole brut, mais prévoient la possibilité pour un pays qui ne remplit pas cette condition d'être membre associé, que devrait saisir l'Indonésie.
Le retour de l'Indonésie permettra à l'organisation d'accueillir un membre asiatique, alors que ses constituants sont actuellement issus du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Amérique du Sud. Le monde du pétrole est marqué depuis plus d'un an par une chute des cours de l'or noir, qui ont plongé de plus de moitié depuis juin 2014.
(c) AFP