Le pétrole monte, aidé par des achats à bon compte
Vers 16H40 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,84 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 5 cents à 46,10 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Le New York Mercantile Exchange étant fermé lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis, seuls les échanges électroniques ont eu lieu pour le WTI.
Si l'on regarde le rebond sur les marchés boursiers, il apparait que les prix du pétrole ont été soutenus avant tout par des achats à bon compte, notait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Mais, selon la plupart des analystes, l'humeur sur les marchés pétroliers demeurait morose face à une offre surabondante qui ne montre aucun signe d'essoufflement.
Toutes les nouvelles concernant le marché du pétrole ces dernières 24 heures ont été négatives, notaient les analystes de Commerzbank.
Commezbank soulignait notamment que l'Arabie saoudite entendait bien poursuivre sa stratégie de protection de ses parts de marché en maintenant ses niveaux de production actuels, actuellement autour des 10,2 et 10,3 millions de barils par jour (mbj), jusqu'à la fin de l'année.Plusieurs analystes mentionnaient également de nouveau ce mardi le fait que la production d'or noir dans le bassin atlantique, en mer du Nord et au Nigeria devrait grimper au mois d'octobre.
Cela va arriver à un moment où les raffineries vont ralentir leurs cadences pour maintenance et donc à un moment où la demande de brut va diminuer, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Mais pour M. Razaqzada, maintenant que la plupart des nouvelles baissières pouvant affecter le marché sont sorties, il se pourrait bien que les cours s'approchent de leur prix plancher. Les commentaires suggérant que l'Arabie saoudite ne va pas réduire ses niveaux de production actuels ne vont pas beaucoup changer la donne du côté de l'offre, expliquait-il.
Les investisseurs pariant sur une baisse des cours devront être prudents à partir de maintenant, suggérait-il.
Du côté de la demande, de mauvais chiffres venant de Chine, la deuxième économie mondiale et le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, ont de nouveau renforcé les inquiétudes des investisseurs sur le ralentissement économique du pays.
Le commerce extérieur chinois a en effet poursuivi sa dégradation en août, avec un recul, toutefois plus modéré que prévu, de ses exportations, et un reflux des importations du pays.
Les analystes de Citi relevaient d'ailleurs que les importations chinoises de brut en août avaient baissé de 10,2% par rapport à celles du mois de juillet.
Toutefois, les importations chinoises restent en hausse de 5,6% par rapport à la même période l'année dernière, tempéraient-ils.
La baisse d'un mois sur l'autre est notamment liée à des travaux de maintenance sur des raffineries dans le pays, estimaient-ils, tout en tablant toujours sur une croissance des importations chinoises de brut de 7,1% en 2015.
Même si le commerce extérieur chinois s'est de nouveau détérioré en août, les importations de matières premières étaient relativement bonnes, (...) car pour la plupart en hausse d'une année sur l'autre, soulignaient les analystes de Barclays.
Ces derniers étaient cependant un peu moins optimistes que les experts de Citi quant à la croissance de la demande chinoise de pétrole brut pour 2015, qu'ils estiment à 3,8%.
(c) AFP