Le pétrole recule, lesté par la hausse du dollar
Vers 16H40 GMT (18H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 53 cents à 46,22 dollars.
Après avoir vacillé brièvement car les créations d'emplois étaient moins importantes que prévu aux États-Unis, le dollar s'est repris car le taux de chômage a baissé et les salaires ont augmenté, a souligné Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
L'économie américaine n'a en effet créé que 173.000 emplois en août, un chiffre décevant pour les analystes qui tablaient en moyenne sur 217.000 nouvelles embauches.
Mais les cambistes ont accueilli favorablement la hausse des salaires et un recul du taux de chômage à un plus bas depuis avril 2008, pensant ainsi qu'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) est toujours possible avant la fin de l'année, expliquait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
La Fed a en effet fait de la reprise notable et pérenne de l'emploi aux États-Unis un des déclencheurs d'un resserrement monétaire. Une action très attendue par les cambistes car elle renforcerait le cours du billet vert, mais beaucoup moins par le marché du pétrole car le brut deviendrait ainsi plus cher pour les acheteurs munis d'autre devises, ce qui risquerait de peser sur la demande.
Les cours demeuraient également sous la pression d'une offre surabondante alors que l'Arabie saoudite, qui a de nouveau baissé ses prix à l'exportation vers le marché asiatique notamment, poursuit sa stratégie de protection de ses parts de marchés.
A cause de la politique d'augmentation de la production poursuivie par l'Arabie saoudite et des records de production de l'Irak, le marché est sur-approvisionné. En plus, il y a la perspective du retour du pétrole iranien, expliquait-on chez Commerzbank.
(c) AFP