Le pétrole baisse dans un marché prudent avant l'emploi américain
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 50,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de jeudi.
"Après plusieurs jours de volatilité extrême sur les marchés, les prix du pétrole semblent s'être calmés", notaient les analystes de Commerzbank.
Mais les cours demeurent sous la pression d'une offre surabondante alors que l'Arabie saoudite, qui a de nouveau baissé ses prix à l'exportation vers le marché asiatique notamment, poursuit sa stratégie de protection de ses parts de marchés.
"A cause à la politique d'augmentation de la production poursuivie par l'Arabie saoudite et les records de production de l'Irak, le marché est sur-approvisionné. En plus, il y a la perspective du retour du pétrole iranien", expliquait-on chez Commerzbank.
Par ailleurs, l'attention des investisseurs se portera sur les chiffres officiels de l'emploi américain pour le mois d'août attendus ce vendredi, selon plusieurs analystes, car elle pourrait offrir aux investisseurs quelques indices sur le calendrier d'une éventuelle hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Si les cambistes attendent ce moment avec impatience car une hausse des taux de la Fed rendrait le billet vert plus rémunérateur donc plus attractif, le renchérissement possible du dollar n'est pas bien accueilli sur les marchés pétroliers.
En effet, un resserrement de la politique monétaire américaine aurait pour effet de renforcer le billet vert. Or, l'or noir est libellé en dollars et deviendrait ainsi plus cher pour les acheteurs munis d'autres devises, ce qui pèserait sur la demande, dans un contexte marqué par un excès d'offre.
"Un chômage américain plus bas serait certes positif pour le dollar, mais il soutiendrait également la demande d'essence aux États-Unis", le premier consommateur de pétrole au monde, tempérait toutefois Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
L'expert soulignait que s'il y avait bien une surabondance de brut dans le bassin atlantique, ce n'était pas le cas pour l'essence. "Il faut garder cela à l'esprit lorsque nous allons lire les chiffres de l'emploi américain", notait-il.
(c) AFP