Le pétrole hésite à l'ouverture à New York
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre prenait 18 cents à 46,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir un peu reculé dans les tous premiers échanges.
"Le marché essaie de trouver quel est le juste prix", a estimé Carl Larry, chez Frost & Sullivan, en notant les très fortes variations de cours depuis le début de la semaine dernière.
C'est selon lui ce qui a pu expliquer la hausse des cours enregistrée mercredi, alors même que le ministère de l'Energie américain (DoE) avait annoncé une augmentation des stocks de brut bien plus forte que prévu, de 4,7 millions de barils au lieu des 900.000 barils escomptés en moyenne par les experts interrogés par l'agence Bloomberg.
Les analystes de PVM estimaient quant à eux que des mouvements techniques et une embellie sur les marchés des actions aux États-Unis avaient encouragé la hausse des cours, alors même que le pays reste "noyé sous le pétrole".
La baisse de la production américaine, de 119.000 barils par jour (bj), à 9,2 millions de barils par jour (mbj) avait également apporté un peu de soutien aux cours mercredi.
Si l'on prend en compte les données hebdomadaires non-révisées du DoE, cela correspond au plus bas niveau de production depuis la fin du mois de janvier, constataient les analystes de Commerzbank.
Mais ces analystes précisaient que cette baisse de production était principalement liée à des travaux de maintenance sur des installations pétrolières en Alaska "dont les effets devraient s'évaporer dans les prochaines semaines".
Carl Larry estimait quant à lui que le marché était engagé dans un mouvement de resserrement de l'écart entre les cours du WTI et du Brent coté sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, dont le contrat pour livraison en octobre valait au même moment 50,43 dollars le baril, en baisse de 7 cents.
"On voit beaucoup d'action tendant à un rééquilibrage entre le WTI et le Brent", a-t-il dit, estimant que cela pourrait être lié au fait qu'"on voit de la solidité dans l'économie aux Etats-Unis, et de la faiblesse en Europe et en Asie".
(c) AFP