Le pétrole dégringole dans un marché soucieux vis-à-vis de la Chine
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 50,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3,72 dollars par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 3,16 dollars à 46,04 dollars.
L'indice d'activité dans le secteur manufacturier aux États-Unis a en effet baissé en août, selon l'indice des directeurs d'achat de ce secteur publié mardi par l'association professionnelle ISM, alors que les analystes s'attendaient à ce qu'il soit stable.
Mais c'est la contraction violente de l'activité manufacturière en Chine, deuxième économie mondiale et deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde après les États-Unis, au mois d'août qui a accaparé les esprits des investisseurs ce mardi.
L'indice PMI dévoilé par le Bureau national des statistiques (BNS) s'est établi à 49,7 en août, soit son plus bas niveau depuis août 2012, contre 50 en juillet.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
"Après avoir grimpé à ses plus hauts niveaux en un mois, les cours du pétrole ont glissé de nouveau à cause de perspectives moroses sur la demande chinoise", soulignait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les cours du Brent, la référence européenne du brut, avaient pourtant atteint vendredi 54,32 dollars le baril, un niveau plus vu depuis la fin du mois de juillet, après avoir grimpé pendant trois séances consécutives.
Le baril de Brent avait en effet gagné presque 27% entre lundi de la semaine dernière, lorsqu'il était tombé à un minimum en plus de six ans, à 42,23 dollars et avait clôturé à 42,69 dollars, et vendredi à la fermeture des marchés.
"La hausse des cours de la semaine dernière est plus portée par le moral des investisseurs que la réalité", expliquaient les analystes de Citi.
(c) AFP