Le pétrole rechute à l'ouverture à New York, de peur du ralentissement chinois
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre perdait 1,67 dollar à 47,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"C'est le début du mois, on a vu déferler les statistiques économiques, et des mauvais chiffres sur l'activité économique à commencer par la Chine, donc (...) on voit de l'aversion au risque ce matin", a déclaré Matt Smith, de Clipper Data.
Ce sont déjà les inquiétudes pour la santé économique de la Chine qui avaient fait chuter les cours du brut à la mi-août, de peur d'un brusque ralentissement de la demande.
Lundi, en revanche, les cours du pétrole avaient encore fortement progressé, grâce notamment à des informations indiquant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) envisagerait de discuter des cours avec les autres pays producteurs.
"Cela va sans dire, l'Opep, comme toujours, va continuer à faire tout ce qu'elle peut pour créer le climat qui convienne permettant au marché du pétrole d'arriver à l'équilibre avec des prix justes et raisonnables", lisait-on dans un bulletin du cartel pétrolier.
Mais, selon plusieurs analystes, ces déclarations, qui font espérer à certain un rééquilibrage de l'offre par rapport à la demande, ont été surinterprétées.
"Cela fait plusieurs mois qu'on entend l'Opep dire qu'elle est prête à parler à d'autres producteurs, mais quand elle est incapable de parvenir à un consensus dans ses propres rangs, la probabilité qu'elle arrive à coordonner une réduction de la production avec des pays non membres de l'Opep semble faible", a déclaré M. Smith.
Les cours avaient également bénéficié lundi d'une révision en baisse des chiffres de la production américaine de pétrole, mais, là encore, ils étaient relativisés mardi.
La production américaine en juin s'affiche ainsi à 9,3 millions de barils par jour environ (mbj), soit 100.000 barils par jour (b/j) de moins environ qu'au mois de mai.
Mais les analystes de Petromatrix soulignaient toutefois qu'elle restait de 620.000 b/j plus élevée qu'à la même période un an plus tôt.
"Le pic des cours depuis la semaine dernière est plus porté par le moral des investisseurs que par la réalité", expliquaient les analystes de Citi.
(c) AFP