Le pétrole baisse, lesté par la Chine
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 53,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 95 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 64 cents à 48,56 dollars.
L'indice PMI dévoilé par le Bureau national des statistiques (BNS) s'est établi à 49,7 en août, soit son plus bas niveau depuis août 2012, contre 50 en juillet.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
Les cours du Brent, la référence européenne du brut, avaient pourtant atteint vendredi 54,32 dollars le baril, un niveau plus vu depuis la fin du mois de juillet, après avoir grimpé pendant trois séances consécutives.
Le baril de Brent avait ainsi gagné presque 27% à la fermeture des marchés vendredi par rapport à son niveau du début de la semaine dernière lorsqu'il était tombé lundi à un minimum en plus de six ans, à 42,23 dollars et avait clôturé à 42,69 dollars.
"Les prix sont revenus de loin depuis le début de la semaine dernière, après des signes d'une baisse de la production américaine et des commentaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) suggérant des discussions du cartel à propos de la baisse des cours", notaient les analystes de ETX Capital.
Les cours ont en effet bénéficié de la publication des statistiques officielles du ministère américain de l'Énergie la semaine dernière qui a révisé à la baisse ses chiffres pour la production américaine au mois de juin.
La production américaine en juin s'affiche ainsi à 9,3 millions de barils par jour environ (mbj), soit 100.000 barils par jour (b/j) de moins environ qu'au mois de mai.
Mais les analystes de Petromatrix soulignaient toutefois qu'elle restait de 620.000 b/j plus élevée qu'à la même période un an plus tôt.
"Le pic des cours depuis la semaine dernière est plus porté par le moral des investisseurs que la réalité", expliquaient les analystes de Citi.
Quant aux interprétations du commentaire de l'Opep dans l'éditorial de son bulletin sur le fait que le cartel était prêt à discuter avec les producteurs hors-Opep, les analystes de Citi estimaient qu'elles n'étaient pas forcément justes.
"Presque tous les représentants de l'Opep sont en vacances et le manque de commentaires additionnels laisse penser qu'aucun d'eux n'a suggéré un changement de politique du cartel", précisait-on chez Citi.
Malgré la dégringolade des cours amorcée il y a plus d'un an, le cartel a décidé en novembre et juin derniers de maintenir son plafond de production inchangé à 30 mbj et dépasse régulièrement cet objectif officiel depuis quelques mois.
(c) AFP