Les marchés du pétrole remontent sur des espoirs d'intervention de l'Opep
Vers 16H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 52,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 2,16 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Les marchés londoniens étaient fermés lundi pour cause de jour férié.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 2,27 dollars à 47,49 dollars.
Mais l'optimisme a fini par revenir.
Cela a commencé avec la nouvelle estimation du ministère américain de l'Energie américain sur la production des Etats-Unis en juin, révisée en baisse de 130.000 barils par jour (b/j), à 9,3 mbj, représentant une baisse de 100.000 b/j par rapport à mai.
Nous pensons que plus largement nous allons voir un déclin modéré par rapport au pic d'avril, a noté Tim Evans, chez Citi.
Puis, a noté Phil Flynn, chez Price Futures Group, le marché a salué des informations de l'agence Reuters indiquant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), de plus en plus inquiète de la chute des cours depuis l'été 2014, serait prête à discuter avec d'autres producteurs de façons de l'enrayer.
La combinaison de ces deux informations semble donner un coup de fouet au marché, a dit M. Flynn.
Signe de l'impact des prix bas du pétrole, les exportations du Qatar ont chuté de plus de 40% en valeur entre juillet 2014 et juillet 2015 en raison du recul des ventes de pétrole et d'hydrocarbures, selon des chiffres officiels publiés dimanche à Doha.
Pour autant le marché n'a pas renoncé à s'inquiéter pour la demande, et en particulier venue d'Asie, a souligné John Kilduff, chez Again Capital.
Le recul inattendu de la production industrielle au Japon en juillet est le signe que l'Asie ne va pas très bien, économiquement, alors que le Japon et la Chine sont deux des plus gros consommateurs de pétrole, et tant qu'on aura des raisons de suivre ce qui se passe dans la région et son économie en difficultés, le pétrole restera sous pression, a dit M. Kilduff.
(c) AFP