Le pétrole se replie sous le coup de prises de bénéfices
Vers 11H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 44,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 79 cents par rapport à la clôture de vendredi. Il avait enregistré la semaine dernière sa plus importante hausse hebdomadaire depuis 2009 (environ 10%).
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,11 dollar à 48,94 dollars. Il a bondi de plus de 11% au cours des cinq séances précédentes, soit sa plus forte progression depuis quatre ans et demi.
Les échanges étaient peu animés, les marchés étant fermés ce lundi à Londres, en raison d'un jour férié au Royaume-Uni.
Après les fortes hausses de la fin de semaine dernière, le pétrole subit une prise de profit, ont estimé les analystes de Saxo Banque.
Autre raison selon eux de ce ralentissement: la saison estivale touche à sa fin et la consommation d'essence aux Etats-Unis pourrait fortement chuter, entraînant dans son sillage une baisse de la demande et donc un recul des prix.
Ce repli de la demande interviendrait dans un marché déjà marqué par une offre abondante couplée à une demande morose. Les inquiétudes sur l'économie chinoise en particulier demeurent et frappent les cours de l'or noir, le pays étant le deuxième consommateur mondial de pétrole.
Reflet de cette demande atone: les exportations du Qatar ont chuté de plus de 40% en valeur entre juillet 2014 et juillet 2015 en raison du recul des ventes de pétrole et d'hydrocarbures, selon des chiffres officiels publiés dimanche à Doha.
La production continue parallèlement à être très élevée que ce soit au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui dépasse largement son plafond théorique de 30 millions de barils par jour (mbj), ou aux Etats-Unis, qui produisent du pétrole de schiste.Les investisseurs se placent aussi, selon les stratégiques de Saxo Banque, sur la réserve en raison de l'incertitude entourant la stratégie de la banque centrale américaine, certains responsables de la Fed ayant récemment laissé la porte ouverte à une hausse des taux en septembre.
Le vice-président de l'institution (Stanley Fisher) a notamment déclaré samedi que l'institution ne devrait pas attendre que l'inflation remonte à 2% pour commencer à resserrer le crédit.
Une hausse des taux devrait soutenir le dollar américain, ce qui rend les matières premières et notamment le pétrole plus cher pour les acheteurs ayant d'autres devises.
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(c) AFP