Le pétrole se replie un peu à l'ouverture à New York
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 57 cents à 41,99 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une hausse de près de quatre dollars.
Avec son bond de jeudi, le marché pétrolier a interrompu une longue période de déprime, au cours de laquelle il avait cédé une vingtaine de dollars depuis le début juillet et était tombé à son plus bas niveau depuis février 2009, mais peu d'éléments semblaient expliquer ce soudain regain, à part un chiffre meilleur que prévu sur la croissance américaine.
Pour M. Williams, les cours ont en partie "suivi le mouvement général de reprise des marchés", les Bourses mondiales s'étant reprises en milieu de semaine après avoir chuté face aux inquiétudes sur la Chine. Vendredi, elles s'orientaient, comme le pétrole, en légère baisse.
"En période d'incertitude, c'est assez fréquent de voir le pétrole suivre les autres marchés quand il n'y a pas d'information susceptible d'orienter les cours", a rappelé M. Williams, estimant que la tendance devrait se maintenir à la baisse pendant les prochains mois.
Les cours ont baissé de plus de moitié depuis juin 2014, date à laquelle ils dépassaient 100 dollars le baril à New York, en grande partie à cause de l'offre élevée des Etats-Unis, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de la Russie.
Entretemps, "à la fin janvier, les prix avaient enregistré une hausse spectaculaire semblable" à celle de jeudi, "après plus de six mois de chute", ont rappelé les experts de Commerzbank.
"A l'époque, c'était un brusque déclin du décompte des puits de pétrole aux Etats-Unis qui avait déclenché" ce rebond, ont-ils ajouté, au moment où le marché va de nouveau surveiller ce chiffre hebdomadaire, publié tous les vendredis par le groupe privé Baker Hughes.
Toutefois, le marché ne devrait pas enregistrer un tel regain, qui l'avait conduit autour de 60 dollars le baril pendant le printemps avant une rechute au début de l'été, "étant donné la surabondance toujours importante", ont conclu les experts de Commerzbank, jugeant tout de même que le marché new-yorkais pourrait repasser au-dessus de 45 dollars le baril.
(c) AFP