USA: les stocks de pétrole brut baissent, mais ceux d'essence augmentent
Lors de la semaine achevée le 21 août, les réserves commerciales de brut ont baissé de 5,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de 1,45 million.
Les réserves de brut restent "proches de niveaux pas vus à cette période de l'année depuis au moins 80 ans", a souligné une nouvelle fois le DoE. Elles enregistrent une progression de 25,0% par rapport à la même période de l'an dernier
Les réserves d'essence ont, elles, augmenté de 1,7 million de barils, alors que les analystes de Bloomberg annonçaient un déclin de 950.000 barils. L'API ne s'était pas prononcée sur la question.
Elles sont en hausse de 1,0% par rapport à la même période de 2014, mais restent dans le milieu de la fourchette moyenne en cette époque de l'année.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 1,4 million de barils, soit un peu plus que la hausse de 1,02 million que prévoyaient les analystes de Bloomberg. Comme pour l'essence, l'API était restée muette.
Ils progressent de 22,0% par rapport à la même époque en 2014, et sont, comme l'essence, au milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
- Baisse des importations
Très surveillée par les analystes, la production américaine a décliné pour la troisième semaine de suite, mais n'a enregistré qu'une baisse minime à raison de 11.000 barils par jour (b/j), à 9,337 millions de barils par jour (mbj).
Moins que par ce petit déclin de la production, la forte baisse des stocks de brut "a été entraînée par un recul hebdomadaire de 839.000 barils par jour des importations", a noté l'analyste Tim Evans, de Citi.
Egalement suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont augmenté de 300.000 barils, à 57,7 millions.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont monté de 2,9 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,3 mbj de produits pétroliers, soit 2,4% de plus qu'à la même époque en 2014.
La demande de produits distillés a baissé de 5,7% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, mais celle d'essence a avancé de 5,8%.
Les raffineries américaines ont réduit la cadence, fonctionnant à 94,5% de leurs capacités contre 95,1% la semaine précédente.
Vers 14H55 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, proche de l'équilibre avant ces chiffres, s'orientait en légère baisse et perdait 17 cents à 39,14 dollars.
(c) AFP