Le pétrole dégringole plombé par la Chine et une offre surabondante
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 45,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,36 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent est tombé vers 15H50 GMT à 45,25 dollar, son plus bas niveau depuis le 13 janvier 2015, lorsque les cours avaient atteint un minimum en six ans à 45,19 dollars le baril.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 1,22 dollar à 40,10 dollars. Les cours de la référence américaine du brut ont chuté à 15H50 GMT à 40,04 dollars le baril, un nouveau plus bas depuis mars 2009.
L'activité manufacturière chinoise a encore reculé lourdement en août, l'indice de référence atteignant son plus bas niveau depuis plus de six ans, à 47,1 contre 47,8 en juillet.
"Les cours du Brent sont en route pour leur septième déclin hebdomadaire en huit semaines, tandis que le WTI se prépare à marquer une huitième baisse hebdomadaire d'affilée, sa plus longue série de pertes hebdomadaires en 29 ans", constataient les analystes de Commerzbank.
"Le WTI n'a jamais dévié de son élan baissier et le Brent y fait un retour", notait Olivier Jakob, analyste de Petromatrix.
Les cours ont ainsi perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin 2014, quand ils avaient atteint un pic annuel, plombés par une offre excédentaire, et ce malgré une amélioration de la demande stimulée par les prix bas.
Et face à la stratégie de protection de parts de marché de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui continue d'augmenter son offre, et à la résistance du pétrole de schiste américain malgré la baisse des prix, les perspectives à court terme pour le Brent et le WTI sont moroses.
Dans ce contexte, les investisseurs attendaient ce vendredi la sortie du décompte hebdomadaire des puits de forage en activité aux États-Unis par la société de service pétroliers Baker Hughes, afin de voir si le nombre de puits a de nouveau augmenté. Il avait progressé de deux unités la semaine dernière.
(c) AFP