Léger rebond du pétrole à New York, à 41,14 dollars le baril
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le dernier jour de cotation, a gagné 34 cents à 41,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le contrat d'octobre, qui devait servir de contrat de référence à partir de vendredi, a gagné juste 5 cents à 41,32 dollars.
"Je crois que nous nous sommes approchés d'un niveau où on pourrait avoir excessivement bradé le brut, et le marché tente de reprendre pied", a commenté Gene McGillian, chez Tradition Energy.
"Le rebond pourrait aussi être dû à un petit repli du dollar, et à une chasse aux bonnes affaires", a-t-il ajouté.
Pour autant, M. McGillian était loin d'annoncer la fin de la chute de cours, qui a dépassé les -30% en deux mois, le WTI ayant marqué un nouveau plus bas en six ans et demi vers 09H40 GMT à 40,21 dollars le baril.
"On a l'impression que chaque fois qu'on a des actualités à la tonalité baissière, le marché s'enfonce encore", a souligné M. McGillian, soulignant à cet égard que les chiffres hebdomadaires sur le nombre de puits de pétrole aux Etats-Unis seraient particulièrement suivis vendredi.
La société de services pétroliers Baker Hughes publie chaque vendredi une estimation du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, que les investisseurs cherchent à interpréter comme un signal de la réduction ou de l'augmentation de la production nationale de pétrole brut, même si d'autres facteurs comme des progrès de productivité sont en jeu.
Globalement néanmoins, "à près de 40 dollars le baril on se rapproche d'un niveau où le rapport risque/récompense commence à favoriser ceux qui parient sur une hausse" des cours, a dit M. McGillian.
"Toute augmentation des risques géopolitiques ou de signes que l'offre pourraient commencer à décliner en raison d'un ralentissement des forages en Amérique, ou que la croissance chinoise pourrait ne pas ralentir aussi soudainement qu'attendu, laisse le marché vulnérable à un retournement, c'est ce qui explique que la chute (des cours) se soit un peu ralentie", a-t-il précisé.
(c) AFP