Le pétrole recule encore un peu à l'ouverture à New York
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le dernier jour de cotation, cédait 10 cents à 40,70 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Toutefois il a souligné que cette reprise, si elle se confirmait, resterait très fragile: "les statistiques économiques américaines du jour pourraient mettre les cours sous pression", a-t-il dit en évoquant les chiffres sur l'activité économique du Conference Board et ceux sur l'industrie dans la région de Philadelphie (est) attendus en matinée.
En outre "si on voit (vendredi) une augmentation du nombre de puits en activité, cela justifierait de nouvelles pressions sur le marché car cela impliquerait une nouvelle augmentation de l'offre", déjà surabondante par rapport à la demande, a-t-il ajouté.
La société de services pétroliers Baker Hughes publie chaque vendredi une estimation du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, que les investisseurs cherchent à interpréter comme un signal de la réduction ou de l'augmentation de la production nationale de pétrole brut, même si d'autres facteurs comme des progrès de productivité sont en jeu.
Mercredi les chiffres officiels du ministère de l'Energie (DoE) américain ont fait état d'une nouvelle baisse de la production, à hauteur de 47.000 barils par jour.
"La production américaine montre des signes de ralentissement (en réponse aux prix bas du pétrole, NDLR), mais pas dans les régions qui comptent pour le WTI, comme le bassin du Bakken dans le Dakota du nord", ont souligné les experts d'Energy Aspects.
De son côté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) poursuit sa stratégie de protection de ses parts de marché, produisant autour de 32 millions de barils par jour (mbj), bien au-dessus de son plafond officiel de 30 mbj.
Mercredi, après l'annonce d'une augmentation inattendue des stocks de brut, le WTI avait atteint en clôture un nouveau plancher depuis début mars 2009.
Et si le WTI passe sous les 40 dollars, il n'y a pas de raison pour qu'il ne dégringole pas plus bas, suggérait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.
De nombreux analystes estiment que la chute des cours amorcée en juin 2014 devrait se poursuivre d'ici à la fin de l'année car la surabondance de l'offre continue de peser sur les prix malgré une demande qui s'améliore.
Christopher Main, analyste chez Citi, considérait d'ailleurs que le WTI pourrait renouer avec ses plus bas de 2008, autour de 32 dollars le baril, à cause du surplus d'or noir.
(c) AFP