Le pétrole baisse, plombé par une hausse des stocks américains de brut
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 46,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 76 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 50 cents à 40,30 dollars le baril.
"Les efforts de consolidation du Brent la semaine dernière ont été ruinés mercredi par le mouvement de vente entraîné par les statistiques du Département américain de l'Énergie (DoE)," soulignait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 14 août, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une baisse de 820.000 barils.
La hausse surprise s'est traduite par une chute des cours du Brent et du WTI, et les deux contrats à terme poursuivaient leur spirale descendante ce jeudi.
Le Brent a atteint vers 09H30 GMT un nouveau minimum depuis la mi-janvier à 46,31 dollars le baril et est en passe de retrouver ses plus bas niveaux en plus de six ans, tandis que le WTI flirtait avec les 40 dollars le baril, marquant un nouveau plus bas en six ans et demi vers 09H40 GMT à 40,21 dollars le baril.
"Avec l'expiration du contrat de septembre ce jour l'attention doit être portée sur le contrat d'octobre et le test des 40 dollars le baril", expliquait M. Jakob.
Si le WTI passe sous les 40 dollars, il n'y a pas de raison pour qu'il ne dégringole pas plus bas, suggérait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
De nombreux analystes estimaient que la chute des cours amorcée en juin 2014 devrait se poursuivre d'ici à la fin de l'année car la surabondance d'offre continue de peser sur les prix malgré une demande qui s'améliore.
Christopher Main, analyste chez Citi, considérait d'ailleurs que le WTI pourrait renouer avec ses plus bas de 2008, autour de 32 dollars le baril, à cause du surplus d'or noir.
"La production américaine montre des signes de ralentissement (en réponse aux prix bas du pétrole, NDLR), mais pas dans les régions qui comptent pour le WTI, comme le bassin du Bakken dans le Dakota du nord", notaient les experts d'Energy Aspects.
De son côté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) poursuit sa stratégie de protection des parts de marché, produisant autour de 32 millions de barils par jour, bien au-dessus de son plafond officiel de 30 mbj.
(c) AFP