Le pétrole hesite avant les stocks américains
Vers 16H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 9 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre gagnait 35 cents à 42,22 dollars.
Les opérateurs de marché se positionnaient avant la publication des statistiques sur les stocks américains de brut par la Fédération professionnelle API ce mardi et avant les chiffres officiels du DoE mercredi.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient, selon des prévisions médianes, à un déclin des stocks de brut rapportés par le DoE de 750.000 barils pour la semaine achevée le 14 août.
"Les cours du pétrole sont toujours sous pression et cela ne devrait pas prendre longtemps au Brent pour glisser sous son plus bas en 6 mois et demi, et au WTI de tomber sous son minimum en six ans et demi atteint la semaine dernière", soulignaient les analystes de Commerzbank.
Les cours du WTI ont atteint vendredi dernier leur plus bas niveau depuis début mars 2009 à 41,35 dollars le baril, tandis que le Brent avait glissé à un nouveau plus bas depuis la fin janvier en début de semaine dernière à 48,24 dollars le baril.
Les cours ont ainsi perdu plus de la moitié de leur valeur depuis leur pic de juin 2014, plombés par une offre excédentaire, et ce malgré une amélioration de la demande stimulée par les prix bas.
Mais cette embellie de la demande a surtout profité au marché des produits pétroliers, notamment à l'essence, et moins au brut car les producteurs d'or noir ont continué à pomper au maximum pour compenser la baisse des cours.
"Les prix de l'or noir souffrent car les stocks de brut continuent de grimper, et ils devraient rester sous pression jusqu'en 2018 dans les conditions actuelles de surabondance d'offre, d'un retour de l'Iran et d'un dollar robuste", notaient les analystes d'Accendo Markets.
Un nouveau commentaire lundi des autorités iraniennes sur les exportations du pays une fois les sanctions internationales levées a d'ailleurs pesé sur les marchés, selon les analystes de Commerzbank.
"Le représentant de l'Iran à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a indiqué que la production du cartel pourrait atteindre 33 millions de barils par jour (mbj) quand les sanctions internationales seront levées (contre 32 mbj actuellement)," notait-on chez Commerzbank.
(c) AFP