Le pétrole tatonne après un nouveau plus bas en plus de six ans du WTI
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 48,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grignotait 17 cents à 42,40 dollars. Le cours du baril de WTI était tombé vendredi en début d'échanges asiatiques à 41,35 dollars, un nouveau plus bas depuis début mars 2009.
"Alors que le Brent a réussi à s'accrocher à son petit gain, le WTI a continué sa descente et a atteint un nouveau plus bas en six ans et demi dans sa lancée", notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Pour l'analyste, cette faiblesse globale dans les marchés du pétrole est toujours liée à la politique de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui continue d'augmenter son offre, et à la résistance du pétrole de schiste américain face aux bas prix.
Dans ce contexte, le marché va comme tous les vendredis surveiller le décompte des puits de forage en activité aux États-Unis, établi par le groupe de services Baker Hughes.
Selon des analystes, le WTI souffrait actuellement plus que le Brent car la référence américaine du brut est particulièrement touchée par des facteurs saisonniers.
La fin de la saison des grands déplacements automobiles estivaux approche, et cette dernière avait ces derniers mois soutenu la demande de brut aux États-Unis (plus gros consommateur de pétrole au monde) car les raffineries américaines produisaient de l'essence, et d'autres produits pétroliers, à plein régime.
De plus, la pression sur les cours du WTI était accentuée par "l'arrêt imprévu pour réparation d'une raffinerie dans la région du Midwest (centre-nord des États-Unis)", les travaux devant durer environ un mois et ôtant une capacité de raffinage de 240.000 barils par jour aux États-Unis, ont noté les analystes de Commerzbank.
"Cela implique que les réserves (américaines) de brut pourraient s'étoffer de 1,7 million de barils d'ici à une semaine et par conséquent la diminution des stocks hebdomadaires pourrait être bien moindre que ces dernières semaines", ont-ils prévenu.
(c) AFP