Le pétrole baisse, plombé par une offre pléthorique
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,07 dollar à 42,23 dollars.
Les cours de la référence américaine du brut sont tombés vers 15H00 GMT, à 42,07 dollars le baril, soit à quatre cents de leur plus bas niveau en séance en six ans atteint le 18 mars 2015 (à 42,03 dollars).
"Les cours sont en mode estival, donc soumis à une forte volatilité, mais la tendance de fond reste intacte. Rien aujourd'hui ne permet d'anticiper une hausse durable des cours", constatait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
La tentative de rebond des prix du pétrole en début d'échanges européens à la faveur de statistiques encourageantes sur la demande et l'offre mondiale n'aura été que de courte durée comme l'avaient prédit de nombreux analystes.
Les fondamentaux de marché restent en effet pour le moment inchangés même si un rééquilibrage s'amorce: l'offre demeure abondante malgré une chute des prix de plus de moitié depuis juin 2014. Ainsi les investisseurs montraient-ils peu d'appétit pour les actifs jugés à risque, comme le pétrole.
Par ailleurs, la pression d'un retour des exportations iraniennes sur les cours s'est quelque peu intensifiée après une annonce du gouvernement suisse mercredi qui a décidé de lever les sanctions à l'encontre de l'Iran.
Le gouvernement a levé l'interdiction frappant les échanges de métaux précieux avec des organes publics iraniens. Les sanctions sont également levées sur le commerce de produits pétrochimiques, le transport de pétrole ainsi que les produits d'assurance et de réassurance qui y sont liés.
"La Suisse va ouvrir la marche pour les autres pays, ce qui va aider l'Iran à augmenter sa production et va s'ajouter à la surabondance d'offre", estimait Jasper Lawler de CMC Markets.
Début août, le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanghaneh avait mentionné que le pays pourrait augmenter sa production de 500.000 barils par jour (b/j) une semaine après la levée des sanctions.
Pour les analystes de Danske Bank, le risque d'une nouvelle chute des cours à court terme demeure mais ils notaient également que les cours étaient actuellement proches de leur niveau plancher. Ainsi voyaient-ils les prix de l'or noir se stabiliser vers la fin de l'année, mais sans vraiment amorcer un rebond rapide.
(c) AFP