Le pétrole se reprend un peu, aidé par le dollar et des statistiques plus optimistes
Vers 10H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 50,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 58 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 17 cents à 43,47 dollars.
Mis à part un dollar considérablement plus faible, les statistiques sur les stocks américains de brut publiées par Département de l'Énergie (DoE) ont apporté du soutien aux cours, estimait Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Une baisse du billet vert tend à rendre plus attractifs les achats de pétrole, libellés en dollar, car moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, lors de la semaine achevée le 7 août, les réserves commerciales de brut ont baissé de 1,7 million de barils, à 453,6 millions, alors que les experts s'attendaient à un déclin de 2 millions.
Un déclin des réserves américaines est généralement positif pour les cours car il reflète la bonne santé de la demande de pétrole du pays. Les États-Unis sont le plus gros consommateur de pétrole au monde.De plus, la production américaine a baissé la semaine dernière de 70.000 barils par jour (bj) alors qu'elle avait augmenté la semaine précédente, ce qui a également aidé les cours.
Le DoE a aussi révisé ses estimations pour la production américaine à la baisse pour la deuxième moitié 2015 et pour 2016 (-200.000 bj et -360.000 bj respectivement) dans son rapport sur les perspectives du marché à court terme.
Par ailleurs, dans un marché calme en cette période estivale, les investisseurs digéraient lentement les estimations un peu plus optimistes de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) mercredi sur la demande mondiale.L'AIE prévoit en effet qu'en 2015 la demande mondiale augmentera de 1,6 million de barils par jour (mbj) portée par une croissance économique qui se consolide et une baisse des prix conduisant les consommateurs à utiliser plus de d'essence.
Leurs prévisions pour l'année prochaine ont été augmentées de 160.000 barils par jour (bj), soit près de 200.000 bj de plus que leurs estimations du mois dernier, notaient les analystes de JBC Energy.
Pour les analystes de Danske Bank, le risque d'une nouvelle chute des cours à court terme demeure mais ils notaient également que les cours étaient actuellement proches de leur niveau plancher. Ainsi voyaient-ils les prix de l'or noir se stabiliser vers la fin de l'année, mais sans vraiment amorcer un rebond rapide.
(c) AFP