Le pétrole rechute à l'ouverture à New York, plombé par la dévaluation du yuan
Vers 13H00 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, qui avait rebondi de plus d'un dollar la veille, perdait 1,26 dollar à 43,70 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Manifestement, l'ensemble du marché est gravement affecté par la décision de la Chine de dévaluer sa monnaie, a mis en avant John Kilduff d'Again Capital.
La Chine a fortement abaissé mardi le taux de référence du yuan face au dollar, affirmant accorder une liberté accrue au marché des changes, mais cette brusque dévaluation apparaît aussi de fait comme un moyen d'enrayer le repli des exportations du pays.
En retour, l'ensemble du marché des matières premières souffre mardi de cette dévaluation, car elles deviennent ainsi plus onéreuses pour la Chine, gros consommateur de ressources mondiales, au deuxième niveau après les Etats-Unis pour le pétrole.
Non seulement la mesure des autorités chinoises est un mauvais signe pour les exportations de pétrole, mais elle souligne de nouveau que la Chine s'inquiète de sa croissance et juge nécessaire d'agir, a jugé M. Kilduff.
Tout comme on avait vu une hausse générale hier, on assiste à un déclin d'ensemble ce matin à cause de cela, la Chine étant l'élément le plus important au niveau de la demande, a-t-il conclu.Peu d'analystes avaient de toute façon jugé significatif le rebond de lundi, qui intervenait après une baisse de quelque trois dollars la semaine précédente, et plus largement une rechute du marché depuis le début juillet.
Les cours avaient essayé de se stabiliser autour de 60 dollars le baril à New York pendant le printemps, mais ils sont désormais retombés près de leurs plus bas niveaux depuis six ans.
Il n'y a pas de bases solides pour une reprise des cours étant donné que l'important surplus d'offre reste fermement en place, ont jugé les experts de Commerzbank.Dans ce contexte, les dernières prévisions en date de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l'offre élevée a largement contribué à la chute des cours, ont peu retenu l'attention des investisseurs, même si elles témoignent d'un optimisme accru sur les perspectives de demande.
(c) AFP