Le pétrole baisse sur fond de dévaluation du yuan et d'offre surabondante
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de lundi.
Après avoir grimpé de respectivement 4% et 2% lundi à la faveur d'achats à bon compte et d'un accès de faiblesse du dollar, les cours du Brent et du WTI repartaient à la baisse ce mardi après la décision de la banque centrale de Chine (PBOC) de dévaluer sa monnaie face au dollar.
La PBOC a en effet abaissé mardi de presque 2% le taux de référence du yuan face au dollar tout en affirmant vouloir accorder un rôle accru au marché pour déterminer la valeur de la monnaie chinoise.
Une décision qui, selon Daniel Sugarman, analyste chez ETX Capital, pourrait être vue comme négative à court terme pour les marchés des matières premières libellées en dollar.
"Un yuan plus bas rend ces matières premières plus onéreuses pour les acheteurs chinois. Une monnaie chinoise plus faible peut soutenir les exportations du pays, mais cela affaiblit également sa capacité à importer les matières premières comme le pétrole", expliquait l'analyste.
Les analystes de Commerzbank notaient par ailleurs que les prix du pétrole perdaient du terrain car "il n'y a pas de bases solides pour une reprise des cours étant donné que l'important surplus d'offre reste fermement en place".
Les fondamentaux de marché n'ont pas changé et l'offre s'obstine à rester abondante, malgré une chute des prix de plus de moitié depuis juin 2014, lorsque le Brent s'échangeait autour des 115 dollars le baril.
"Cette année, le marché est en passe de faire face à son plus gros surplus en 17 ans, cela implique qu'on ne peut pas exclure de retomber aux niveaux de 2008 pour les cours", soulignaient les analystes du courtier PVM.
(c) AFP