Le pétrole dégringole plombé par un dollar fort et un excès d'offre
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent est tombé vers 14H30 GMT à un nouveau plus bas en six mois, à 48,55 dollars le baril.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 44 cents à 44,21 dollars. La référence américaine du brut a atteint vers 14H30 GMT également un nouveau minimum en quatre mois et demi, à 43,94 dollars le baril.
Or, le renforcement du billet vert rend plus onéreux et donc moins attractifs tous achats de matières premières libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Nous pensons que les prix vont rester aux niveaux actuels au deuxième semestre 2015 et monter seulement lentement en 2016. Nos estimations sur la croissance économique mondiale pointent vers une hausse de la demande de pétrole, mais ce ne sera pas assez pour contrebalancer la production qui continue de grimper rapidement", notait Terry Marshall, analyste chez Moody's.
Les niveaux des stocks de brut et de produits pétroliers demeurent élevés aux États-Unis, et ce malgré une demande robuste, tandis que la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue d'augmenter.
"Dans le contexte de la politique actuelle de l'Opep, nous pensons que le cartel va augmenter sa production en 2016, ce qui va contribuer à la progression des réserves mondiales déjà élevées et va ralentir le rythme de la reprise des prix", notaient les analystes de BNP Paribas.
La récente augmentation de l'offre de l'Opep a été emmenée par une hausse de la production de l'Arabie saoudite et de l'Irak, les deux plus gros producteurs du cartel.
Et le retour des exportations iraniennes une fois les sanctions économiques contre Téhéran levées devraient être majoritairement responsables de l'augmentation de la production du cartel en 2016, soulignait BNP Paribas.
Sur le plan de l'offre américaine, le marché va surveiller comme tous les vendredis le décompte hebdomadaire des puits de forage en activité, établi par le groupe privé Baker Hughes, dans l'espoir d'y voir des signes encourageants sur l'évolution la production de pétrole de schiste.
(c) AFP