Le pétrole ouvre en légère baisse à New York, plombé par le dollar
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 34 cents à 44,32 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Toutefois, "le taux de chômage correspondait exactement aux attentes, et cela conduit le marché à penser que la Réserve fédérale sera encouragée à relever dès septembre ses taux", actuellement presque nuls, "ce qui renforce le dollar et met sous pression les cours du pétrole", a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
En effet, la force du billet vert rend moins attirant le marché pétrolier, car les échanges y sont libellés en monnaie américaine et en deviennent donc plus coûteux.
Cette actualité extérieure au pétrole a donné un nouveau coup à un marché déjà déprimé, sur lequel les cours ont rechuté depuis début juillet vers leurs plus bas niveaux depuis la fin des années 2000. Depuis le début de la semaine, ils ont encore perdu près de trois dollars le baril.
Les prix "manquent du support nécessaire du côté des fondamentaux de marché pour que la reprise soit plus prononcée et durable", ont estimé les analystes de Commerzbank.
Les niveaux des stocks de brut et de produits pétroliers demeurent élevés aux États-Unis, et ce malgré une demande robuste, tandis que la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue d'augmenter.
"Dans le contexte de la politique actuelle de l'Opep, nous pensons que le cartel va augmenter sa production en 2016, ce qui va contribuer à la progression des réserves mondiales déjà élevées et va ralentir le rythme de la reprise des prix", ont prévenu les analystes de BNP Paribas.
En ce qui concerne les Etats-Unis, "les cours de l'essence continuent à être sous pression, au moment où l'on attaque la fin de la saison des grands déplacements, alors que les stocks sont plus que suffisants", a conclu M. Lipow.
Sur le plan de l'offre américaine, le marché va surveiller comme tous les vendredis le décompte hebdomadaire des puits de pétrole en activité, établi par le groupe privé Baker Hughes, dans l'espoir d'y voir des signes sur l'évolution à venir de la production.
(c) AFP