Le pétrole ouvre en baisse à New York, sans réconfort sur l'offre
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 49 cents à 44,66 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché reste pessimiste pour une raison évidente, qui est la surabondance mondiale de brut", a résumé James Williams, de WTRG Economics, citant notamment le risque d'afflux d'or noir iranien à la suite de l'accord nucléaire conclu à la mi-juillet avec les grandes puissances.
"Cela faisait longtemps que l'on n'avait été aussi proches d'un effondrement du marché", a-t-il souligné.
Les prix rechutent depuis le début juillet, après une période de stabilisation autour de 60 dollars le baril à New York, et sont désormais tous proches de leurs plus bas niveaux depuis la fin des années 2000.
Faute d'élément d'actualité majeur jeudi, le marché pétrolier continuait à digérer les chiffres publiés la veille par le gouvernement américain sur l'état hebdomadaire de l'offre aux Etats-Unis, et les jugeait assez défavorablement malgré l'annonce d'une nette baisse des réserves de brut.
"On peut attribuer la baisse des cours à une chute des importations et un regain d'activité dans le raffinage de brut", qui relativisent cette baisse des réserves, ont souligné les experts de Commerzbank.
"Pour la première fois", le raffinage "a dépassé 17 millions de barils par jour (bpj)" aux Etats-Unis, ont-t-ils souligné. "La question, c'est combien de temps les raffineries vont conserver cette cadence extrêmement élevée."
Les observateurs s'inquiètent particulièrement de l'approche de la fin de l'été, qui privera le marché d'un soutien saisonnier important, en raison des nombreux déplacements en voiture à cette période.
"A un rythme moins élevé de raffinage, les stocks de brut vont sans doute remonter - ils dépassent déjà de près de 100 millions de barils le niveau habituel à cette époque de l'année", ont conclu les experts de Commerzbank, notant en outre que la production américaine avait nettement rebondi la semaine dernière.
(c) AFP