Le pétrole tâtonne dans un marché morose
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 8 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 30 cents à 44,85 dollars. Les cours du WTI ont chuté vers 06H30 GMT à un nouveau plus bas en quatre mois et demi (44,82 dollars).
"Le rapport du DoE sur les stocks américains était haussier en ce qui concerne le brut et baissier pour les produits pétroliers", notaient les analystes de Société Générale.
Lors de la semaine achevée le 31 juillet, les réserves commerciales de brut ont décliné de 4,4 millions de barils, tandis que les stocks d'essence et de produits pétroliers ont respectivement augmenté de 800.000 et 700.000 barils.
Un déclin des réserves américaines est généralement bien accueilli par les marchés car il reflète la bonne santé de la demande de pétrole du pays. Les États-Unis sont le plus gros consommateur de pétrole au monde.
Mais l'offre d'essence augmente plus que la demande, et ce même si cette dernière reste bien au dessus de la moyenne sur cinq ans et devrait rester ferme car la saison des grands déplacements estivaux bat son plein.
La production de produits pétroliers des raffineries américaines a atteint des niveaux records à 17,1 millions de barils par jour (mbj) la semaine du 31 juillet, les raffineurs profitant de bonnes marges pour augmenter leurs cadences, soulignaient les analystes de JBC Energy.
Ainsi les réserves de brut et de produits pétroliers restent à des niveaux bien trop élevés alors qu'elles devraient au contraire s'appauvrir à cette période de l'année, sur fond d'augmentation de la demande.
Pour Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, "la tonalité morose du marché et le fait que la production américaine soit résiliente a tiré les cours vers le bas".
La production américaine, très surveillée par le marché à l'affut de signes concrets d'un éventuel ralentissement dans un contexte de surabondance d'offre, a en effet rebondi de 52.000 barils par jour (b/j) à 9,465 mbj la semaine achevée le 31 juillet.
(c) AFP