Toujours sous pression, le pétrole observe un petit rebond technique
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, qui avait perdu près de quatre dollars lors de trois précédentes séances, a monté de 57 cents à 45,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent, la référence européenne du brut reprenait 47 cents à 49,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
On a vu des achats à bon compte après la forte baisse de lundi, à l'issue de laquelle le prix du WTI avait perdu près de deux dollars le baril, a noté Tim Evans, de Citi.
On est retombés après des prises de bénéfice, et tous les éléments défavorables continuent à être en place sur le marché, a résumé John Kilduff, d'Again Capital.
Le marché a rechuté au début du mois dernier, après une période de stabilisation pendant le printemps, et il est désormais tout proche de ses plus bas niveaux depuis six ans.
Les perspectives du marché du pétrole restent moroses alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) produit à des niveaux records et que la baisse de la production américaine reste limitée, ont souligné les analystes d'Energy Aspects.
A ce titre, les investisseurs vont désormais surveiller les statistiques hebdomadaires sur l'état des réserves américaines, avec, d'abord, les estimations de la fédération American Petroleum Institute (API) mardi après la clôture, puis, surtout, les chiffres officiels du gouvernement américain, mercredi à 10H30 GMT.
Sur un autre plan, le ralentissement des cours, en fin de séance, a semblé accompagner un renforcement soudain du dollar, dont la solidité tend à peser sur le marché pétrolier où les cours sont libellés en monnaie américaine.
Le marché est manifestement très sensible au dollar en ce moment, a reconnu M. Kilduff, prévenant que des chiffres mensuels sur l'emploi américain, prévus vendredi, pourraient fortement affecter les cours.
Si ces chiffres sont bons, cela devrait stimuler le dollar, ce qui tirerait vers le bas les prix des matières premières, a-t-il conclu.
(c) AFP