Offre comme demande inquiètent le marché du pétrole, en forte baisse à New York
Déjà en baisse de près de 1,5 dollar vendredi, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a baissé de 1,95 dollar à 45,17 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent, la référence européenne du brut, a encore plus lourdement baissé, de 2,69 dollars à 49,52 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
On dirait que les inquiétudes sur l'offre surabondante et l'affaiblissement de la demande font aller le marché vers ses plus bas niveaux depuis six ans, a résumé Gene McGillian, de Tradition Energy.
En premier lieu, les craintes sur la demande se font de plus en plus importantes face à un nouveau ralentissement des conditions manufacturières en Chine, a souligné M. McGillian.
Selon une étude indépendante rendue publique lundi, la production manufacturière chinoise a atteint en juillet son minimum en deux ans, confirmant l'essoufflement de la deuxième économie mondiale et deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde.
Même si en passant de 50,2 à 50.0, l'indice manufacturier chinois n'a enregistré qu'un petit changement, on note qu'il se trouve désormais sur la ligne qui sépare la croissance de la contraction, a prévenu Tim Evans, de Citi.
Préoccupé par la demande, le marché n'a pas obtenu de soulagement quant à l'offre, dont le niveau excessif, que ce soit des Etats-Unis, de la Russie ou de l' Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), contribue depuis de nombreux mois à plomber les cours.
Lundi, les investisseurs ont été gagnés par de nouvelles préoccupations sur ce thème, car les Iraniens ont dit qu'ils pourraient augmenter leur production de 500.000 barils par jours une fois les sanctions levées contre eux, a rapporté M. McGillian.
Plus précisément, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanghaneh, a jugé que les exportations du pays augmenteraient de 500.000 bpj une semaine après la levée des sacntions et d'un million de bpj un mois après, à la suite de l'accord sur le nucléaire conclu à la mi-juillet avec les grandes puissances, d'après les experts de Commerzbank.
Même si nous pensons que ce scénario n'est pas réaliste, cela contribue au déclin des prix du pétrole ce lundi, ont-ils expliqué.
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CITIGROUP
(c) AFP