Le pétrole continue d'évoluer à des plus bas depuis janvier
Vers 16H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,23 dollars par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,46 dollar à 45,66 dollars.
Les cours du Brent, la référence européenne du brut, ont continué leur plongeon lundi, passant sous la barre des 50 dollars le baril et atteignant vers 16H10 GMT un nouveau plus bas niveau depuis le 30 janvier, à 49,81 dollars le baril. Le Brent se rapprochait ainsi de son minimum en six ans atteint à la mi-janvier, lorsque le brut s'échangeait à 45,19 dollars le baril.
Le WTI est tombé, vers 16H10 GMT, à son plus bas niveau depuis le 23 mars 2015, à 45,54 dollars le baril.
Les deux contrats à terme de référence ont été notamment lestés par une production manufacturière morose en Chine au mois de juillet.
La production manufacturière chinoise a atteint en juillet son minimum en deux ans, selon une étude indépendante rendue publique lundi, confirmant l'essoufflement de la deuxième économie mondiale et deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde.Les dernières données chinoises ne sont pas de bon augure pour la demande de pétrole, estimait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les données décevantes sur la production manufacturière en Chine se sont ajoutées aux inquiétudes sur un ralentissement de l'économie de ce pays, cependant il semble que de nouvelles mesures pour stimuler l'économie pourraient être à venir, estimait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Par ailleurs, les commentaires du ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanghaneh sur le futur niveau des exportations du pays ont renforcé la nervosité des investisseurs.Il pense qu'elles vont augmenter de 500.000 barils par jour (bj) juste une semaine après la levée des sanctions, et qu'elles augmenteront de 1 million de barils (mbj) un mois après. Même si nous pensons que ce scénario n'est pas réaliste, cela contribue au déclin des prix du pétrole ce lundi, expliquaient les analystes de Commerzbank.
La surabondance d'offre dans le secteur du pétrole continue de tirer les prix vers le bas, et la perspective d'une offre iranienne revenant sur les marchés plus vite que prévu se rajoute aux craintes sur l'excès de pétrole, notaient les analystes d'AFC Energy.
Plusieurs analystes avaient par ailleurs noté ces dernières semaines l'imminence d'une correction à la baisse sur le Brent à cause du nombre important de positions longues détenues par les investisseurs qui cherchent actuellement à sortir de ce marché.
Une augmentation de cinq unités du nombre de puits de forage aux États-Unis la semaine dernière, selon des statistiques de la compagnie de services pétroliers Baker Hughes, contribuait également à la morosité générale sur les marchés.
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(c) AFP